Récit Costa Rica - Janvier

Printemps 2019, les copains rentrent d’un voyage au tarpon. Au vu de leur vécu, c’est décidé ! Après être parti deux fois au Gabon, je change direction le Costa Rica.

Aprés avoir contacté Jean Michel Sy (les 2 voyages au Gabon organisés par Mémoire d’un Fleuve se sont tellement bien passés..). Une année de préparation, d’achat de matériel, etc...L’avantage, c’est qu’il n’y a qu’un seul poisson visé. Donc on peut partir avec une seule valise, ses cannes de voyage et tout à l’intérieur pour éviter un encombrant tube. Le 10 janvier arrive. Départ direction Paris, puis Panama City, puis San José Costa Rica où nous retrouvons Julien Derozier. Grosse surprise à l’arrivée, juste un tampon sur le passeport, il n’y a pas eu besoin de faire de longues démarches administratives, ni de demande de visa pour rentrer dans ce pays ! . Le lendemain, transport en direction du camp, quelques heures de route de montagne et de piste pour arriver au bus local, une pirogue qui nous amène après une heure de navigation à Barra del Colorado.

Le lieu d’accueil est fort sympathique et propre. Lorena et son équipe seront aux petits soins tout le séjour avec une nourriture délicieuse et copieuse. Petite nuit de sommeil et ça y est, le grand jour est là. Déjeuner copieux, fruits locaux délicieux œufs etc... et nous voilà avec Roy sur le bateau.... le niveau du fleuve est très haut, on nous annonce des conditions difficiles.

Roy positionne le bateau avec grand soin pas très loin des déferlantes et c’est parti pour une semaine de folie. Les premières heures sont compliqués car les vagues plus que formées ont raison de mon estomac... Heureusement cela n’a pas duré et le reste du séjour a été extra malgré une tempête le dernier jour. Dés les premiers lancers je suis secoué, les poissons sont là, le frein hurle et le tarpon dans un saut extraordinaire éjecte le leurre comme si de rien était ... je rage, le premier est raté.... pendant ce temps, Christophe enchaîne et les touches sont de plus en plus présentes, des petites tapes, des ferrages, des poissons qui sautent, des chandelles de fou ! Heureusement que c'était censé être un moment difficile !!

Premier bilan, j’ai un problème sur le ferrage, je décroche visiblement bien plus que Christophe et Gérard. Arrivé au camp, débriefing, Julien me conseille de ferrer à plusieurs reprises de manière bien plus sérieuse, en effet les gros hameçons simples ont du mal à rentrer dans la gueule de ce magicien de la décroche ... satané tarpon!!

Dès le lendemain les ferrages sont plus violent et le résultat ne se fait pas attendre les poissons s'enchaînent ... un petit bémol, les bas de ligne pourtant 200 livres ont du mal, même s’ils sont remis à neuf à chaque prise. La prochaine fois je prendrai plus gros !! Surprise du séjour, à plusieurs reprises, ferrage et La quattro se plie, Le saltiga hurle et La bobine de moulinet ( jack Reel grande capacité avec powerpro) qui se vide ... 200m 300m 400m c'est pas possible ! j'arrive au bout, pas moyen de l'arrêter, c'est cuit, les gants sur la bobine !! ça chauffe !! Et ça casse.

Oufff ça a cassé au noeud, je peux récupérer la tresse. Ça fait râler pour le poisson qui part avec un leurre dans la gueule, heureusement, c’est un jig en plumes, fabriqué sur place, c'est très efficace et très pratique à décrocher, vu son hameçon simple. Le poisson aura tôt fait de s’en débarrasser. Christophe et Julien sont plus efficaces encore une fois ! Ils se font vider les moulins, mais après des combats de malades les poissons sont amenés au bateau ( plus d'une heure pour Julien ) C'est incroyable la puissance de ces poissons, franchement je ne pensais pas à une pêche aussi physique. Je suis heureux d’en avoir bavé à la salle de sport ces derniers mois car les courbatures se font sentir dès le deuxième jour et à la fin du séjour les tendinites sont présentes !! .... nous sommes dans un pays de malade, les poissons sont présents avec une densité extraordinaire et même si les décroches sont nombreuses sur les sauts spectaculaires (cela reste du tarpon) le tableau final est énorme. Combien nous avons touché de poisson ? honnêtement je n’en sais rien, tellement cela a été fou et tellement ce poisson arrive à expulser nos leurres avec facilité. Nous en avons amené plus de 60 au bateau ... Deux poissons dépassant les 100kgs pour Christophe et Julien qui les ont pris de la plage le jour de la tempête, alors que les bateaux ne pouvaient pas sortir ! Chaque journée de pêche s’est conclue par un bon repas préparé par l'équipe de Lorena. Les marins Roy et Solis ont menés les bateaux de main de maître . Au top !

Et que dire de l’organisation, si ce n’est qu’ils sont prêts pour toute éventualité. Au moment de partir la tempête faisait rage depuis deux jours, des éboulements ont coupé une partie de la route et le fleuve. Le seul moyen de déplacement vu qu’il n’y a pas de route jusqu’à Barra del Colorado était en crue. Malgré tout le fils de Lorena, nous a pris en charge, avec leur propre véhicule que nous avons récupéré après une heure de bus pirogue. Après quelques heures de piste et de route de montagne, un changement de véhicule et de chauffeur et nous avons pu rejoindre l’aéroport, ce fut juste mais heureusement qu’ils étaient là !!